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15 Mai 2011

Densité étages lumière

Filed under: 5 Architecture-Urbanisme — yt75 @ 3:40

Reprise ou résumé des travaux de Lionel March et Leslie Martin (à Cambridge dans les sixties)

Introduction (Sauvage, le Corbusier, Nouvel, Christian Moley, épaisseur d’immeubles, etc)

Sur le fait que contrairement à une idée couramment reçue, si l’on compare à l’échelle d’une ville, des urbanismes basés sur des formes d’immeubles génériques (tours, barres, immeubles à cours, et en faisant varier le nombre d’étages), ceci à contraintes de lumière naturelle communes pour les appartements/locaux, et en comparant la densité résultante (au sens COS, coefficient d’occupation des sols, c’est à dire mètres carrés habitables construits sur mètres carrés au sol); surtout pour ce qui est des immeubles d’habitations, les tours ou gratte-ciels sont très loin de donner de meilleurs résultats que des barres ou immeubles à cours (plus ou moins îlots Haussmannien), même plutôt le contraire. Et d’autre part, pour une contrainte d’éclairage donnée, la densité est asymptotique en fonction du nombre d’étages (à partir de 10 ou 12 on ne gagne quasiment rien).

En d’autres termes, l’argument « augmenter la densité » pour les tours, et en particulier d’habitation, ça n’est jamais que l’invocation d’une fausse excuse morale pour les construire (ou ignorance, ou poussez vous je m’y mette), le fait que la forme tour augmente la densité n’étant vrai qu’en tant que singularité, ou éventuellement au sud d’aires non constructibles (pas non plus de dogme là dedans, mais le « plus haut c’est mieux », « the sky is the limit », ou autres sont des « niaiseries » tout simplement fausses), ou autrement dit les tours peuvent être considérées comme anti modernes.

Références:

Lionel March Nexus IV summary paper (« Mathematics and Architecture since 1960 »)

Energy and buildings paper (« Building form and environmental performance: archetypes, analysis and an arid climate », en particulier sections 2 et 3 pour la problématique formes d’immeubles et densité résultante)

9 commentaires »

  1. La premiere partie, qui resume des travaux de recherche, est interessante. Par contre, le dernier paragraphe s’est rempli de jugements de valeurs mal places, appliques sur un raisonnement idiot. En effet, qui a dit que les villes de tours se devaient de garder le meme eclairage ? Ca serait mieux, en effet, mais il suffit de regarder la realite des nouvelles megapoles, particulierement en Asie, pour se rende compte que c’est une preoccupation que les batisseurs modernes s’epargnent.

    Ca serait mieux, pour la lumiere, oui. Mais c’est autrement, et les villes de tours sont aujourd’hui plus denses que les villes d’ilots. Et les gens vivent dedans quand meme.

    Re-actualisez vos references.

    Commentaire par il est l'or, Missignore — 23 juin 2012 @ 4:39 | Réponse

    • Continuent avec la meme idee, on pourrait avoir un edifice a cour de 30 etages qui est plusieurs fois plus dense qu’un edifice a cour de 6 etages si on est pres a sacrifier de la lumiere. Les avantages de la plus haute densite pourrais etres plus important que le desavantage de la perte de lumiere. La balance entre quantite de lumiere et densite optimale serrait differente dans differents quartiers et parties du monde avec differents climats, lattitudes et prix du terrain.

      En plus, les edifices a cours sont plus eficaces si on construit un quartier en complet, mais si on construit un edifice sur un petit lot dans un quartier existent avec un parc, des rues ou des edifices historiques de seulment quelques etages a cote, c’est possible qu’une tour (« point tower » en anglais) tres haute pourrait occuper le lot entier (ou presque) et quand meme recevoir plein de lumiere. Ceci est un point important parce qu’une grande partie des tours et gratte-ciels sont construit dans des quartier qui existes deja.

      Commentaire par Memph — 12 Mai 2013 @ 6:44 | Réponse

  2. Les contraintes dépendent aussi de la latitude c’est sur, mais regardez les chiffres (de COS), vous seriez surpris (j’avais quelques liens que je ne trouve plus), sans oublier que quand on veut construire des tours on en construit (si on peut), ce qui ne veut pas dire que ce soit les formes les plus adaptées.

    Commentaire par yt75 — 24 juin 2012 @ 8:58 | Réponse

  3. C’est d’ailleurs pour ça que des villes asiatiques comme Hong Kong qui affiche une densité de 6500 habitants/km^2 (Wikipedia) sont construites tout à plat, en petits îlôts Haussmannien.

    Et si vous retourniez à vos bouquins… ?

    Commentaire par fred — 1 février 2013 @ 3:05 | Réponse

  4. Note : aussi une énumération de formes d’immeubles :
    http://www.skyscrapercity.com/showpost.php?p=20625226&postcount=22

    http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?t=604687

    Commentaire par yt75 — 4 juin 2013 @ 3:13 | Réponse

  5. Ci dessous doc intéressante sur divers exemple de densité par quartier ou îlot en France :

    Cliquer pour accéder à HabitatFormesUrbaines.pdf

    Commentaire par yt75 — 4 novembre 2013 @ 3:27 | Réponse

    • La densité (COS) pour l’ilot Yonge-Harbour-Queens Quay-Freeland de Toronto sera a peut prêt 16-22 si les édifices proposes seront construits, dépendent de si on inclus la superficie des rues qui encercles l’ilot jusque au milieu de la rue. Les édifices seront ~10 fois plus élevés que ceux de Dunkerque-Gerando et seulement ~4 fois plus dense. Les édifices aurais aussi des podiums commerciaux de jusqu’a 8 étages. Une densité plus élevé aurait peut-être été possible avec une forme « Haussmanienne survitamine » comme Hong Kong mais étais probablement non-desirable du point de vue esthétique.
      http://urbantoronto.ca/database/projects/1-7-yonge-toronto-star-lands

      Le complexe Maple Leaf Square de Toronto a une densité de 12-20 (dependent de si on inclus les rues) avec un podium commercial qui ressemble un ilot Haussmanien et deux tours par dessus.
      http://goo.gl/maps/rmtBY

      Plusieurs grand développements résidentiels a Toronto et Mississauga sont semblables.
      http://goo.gl/maps/cPPA5

      Certains développements proposés a Toronto ont une forme même plus Haussmaniene (« survitamine »)
      http://www.blogto.com/city/2012/10/lower_sherbourne_might_be_home_to_huge_development/
      http://urbantoronto.ca/database/projects/bfront-condos

      Les ilot Haussmaniens (survitamine ou pas) fonctionnes bien ou c’est possible de construire un ilot en entier.

      Mais si c’est seulement possible de construire sur un petit terrain et ont s’attend pas as ce que les terrain d’a cote soient re-développe, comme entre ces deux édifices historiques
      http://goo.gl/maps/IXdQt
      ou ceux ci
      http://goo.gl/maps/LsmZ8
      ou ici
      http://goo.gl/maps/2yU6B
      ou ici (l’édifice le plus haut a été construit en 2005)
      http://goo.gl/maps/fZimb
      C’est possible d’atteindre un plus haute densité avec des grattes ciels et toujours avoir une quantité suffisante de lumière.

      Et des gratte ciels ne seront pas nécessairement construits si ils sont permis, il y a plein de centre commerciaux isolés dans les banlieues américaines ou c’est permis de construire des édifices de 30 étages mais seulement des édifices de 5 étages sont construis parce que ça coute moins cher par mètre carre si la location a moins de valeur. Dans certaines villes, les gratte ciels sont aussi construits a cause de vanité et de mode, main dans certains endroits, c’est a cause de la haute demande pour des bureaux et appartements, comme a Manhattan, et de la densité que les gratte ciels apportes.

      Commentaire par Memph — 4 novembre 2013 @ 6:32 | Réponse

      • Merci pour le commentaire et les liens, pour les valeurs de COS vous les avez calculées vous même ? 16 22 c’est énorme, et dans le cas de l’îlot Yonge-Harbour-Queens Quay-Freeland, tout le côté Sud est face au port et donc non constructible, ce qui fait qu’il faudrait compter plus que la moitié de la rue pour un avoir un îlot « réplicable » avec une lumière acceptable.
        Un peu pareil pour le complexe Maple Leaf Square (côté Sud non constructible).

        Je ne dis pas que les gratte ciels ne font pas « sens » dans certains cas, mais qu’en tant que « forme générique », en répétant le même îlot à l’échelle de la ville, ça n’est pas forcément ce qui donne le meilleur résultat en termes de densités.
        Lionel March et Leslie Martin avait fait l’exercice pour Manhattan par exemple, dans le livre ci dessous :

        Et pour les valeurs de COS, il faut aussi voir exactement ce que l’on compte (parties communes ou pas, technical floors ou pas, etc) j’ai lu quelque part que le quartier le plus dense actuellement était le Chicago ring, avec un COS de 7 pour le quartier en entier. Et dans ce cas, les gratte ciels d’habitation, comme par exemple les Marina Towers, ou la récente Trump tower, sont aussi situés sur les bords, face à des surface non constructibles.

        Car ne pas oublier aussi que les tours de bureaux et d’habitation ça n’est pas pareil, plus facile de faire des « grosses » tours de bureaux (surface importante pour un étage) with big open spaces and windowless rooms at the center of the floors, que pour des tours d’habitation, à moins de faire des appartements immenses.

        Mais encore une fois le but n’est pas de définir des dogmes, et plusieurs formes peuvent donner la même densité, simplement la « légende » comme quoi « plus haut c’est plus dense » est fausse (en tant que forme générique pour une ville, pas en considérant un immeuble ou un ilot isolé).

        note : English is fine as well if you prefer.

        Commentaire par yt75 — 4 novembre 2013 @ 8:05


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